NOIR CHARBONNIERES

De la stèle en pierre, descendre au pont sur la D212 qui enjambe le cours d’eau « l’Orbieu » (Perché sur un petit mamelon calcaire, le village est construit à l’abri du Cers. Dans le lit de la rivière, un pigeonnier, carré de pied, est encore en bon état).

Longeant l’Orbieu, prendre à droite l’ancien chemin charretier, puis remonter le ruisseau des Candelières bordé de murettes et d’enclos.
(Une petite bergerie en ruine ou Bordette abritait quelques chèvres et moutons parcourant autrefois le patus, vaste domaine communal.
Au sortir du bois, traversé par une barre rocheuse ressemblant à l’épine dorsale d’un dinosaure, vous rencontrez le Far West ! Un paysage semi-ouvert, aux sols profondément colorés par la remontée d’oxydes de fer et autres bases fertilisantes, appelés Terra Rossa : les Terres Rouges où poussent genêts, genévriers et plantes mellifères.

Croiser, une première fois, la piste forestière et remonter le ruisseau de la Fount de l’Espéren dominé par de petits pechs boisés, las Candélièros . Ici, le pin d’Alep colonise les terrains abandonnés par les chênes après pâturage et incendies.
Poursuivre toujours vers la droite.
Au sortir d’une belle pinède, retrouver la piste forestière, au lieu-dit Las Coutreillados (de l’Occitan Cotre, couteau à refendre qui permettait de prélever les richesses locales : bois, tannins, résine,…) L’emprunter vers la droite sur 50 mètres environ.

Tourner à gauche. Suivre le ruisseau de Buet et pénétrer le Bois Grand (Massif de Lacamp), où buis et chênes se disputent la lumière, dans le monde secret des charbonniers !
(Du site du Lauza, l’on extrait la pierre plate , utilisée comme dalle ou couverture du bâti. La loge du charbonnier se trouve toujours à proximité d’un ruisseau pour éteindre le début d’incendie et alimenter bêtes et mulet. La forêt porte ainsi les traces profondes d’anciennes charbonnières : dôme de végétation et brûlis circulaires provenant de la combustion du charbon de bois).
Environ 500 mètres plus loin, monter à droite. Dans un virage, effectuer à gauche un aller-retour (1 km) jusqu’aux Soulasses, versant exposé au soleil, pour apercevoir Durfort situé sur un éperon rocheux et entouré par les bras de l’Orbieu.

Reprendre ensuite la piste forestière vers la gauche, au pied du Mont St Jean : au loin, le château de Termes (sur son promontoire (altitude 461m) semble toujours défier la Croisade contre les Albigeois vieille de 800 ans.

Environ 500 mètres plus loin, la descente emprunte un ancien chemin muletier à gauche et offre une vue sur le village et la vallée encaissée de l’Orbieu au parcellaire agricole en nette régression.
Rejoindre l’itinéraire de l’aller, à la Bordette.
Pour finir, promenez-vous dans le village, entre ruelles et passage couvert.
Le marbre rose, provenant du Pic de Berlès tout proche, enrichit le patrimoine communal : fontaine construite en 1897, et bénitier déposé au cœur de l’église romane Ste Eulalie.